8 juil. 2013

Post du  08 07 2013


Que c’est long « d’accoucher » de ce dernier post. 

C’est peut-être pour espérer prolonger un peu cette belle année autour de l’Atlantique mais c’est bien fini et Tobago a retrouvé son nouveau port d’attache à Lorient Kernevel.

Mais avant cela petite rétrospective de cette dernière étape qui nous ramènera à la maison.

Pas facile, pas facile du tout avec ces faux départs liés à un météo capricieuse et instable dans ces prévisions.

L’ambiance n’est plus à courir les beaux paysages,



  




fini la visite des phares
















fini les ballades en montagne











                                                                                                    




rangées les dents de cachalots gravées de chez Peter





C’est le départ, passage sous Pico 







 arrêt éclair à Praia da Vitoria sur Terceira, histoire de vérifier que la météo n’a pas changé, grand salut aux bateaux copains … 





c’est parti pour une dizaine de jour de mer.







Sam sort les bons poulpes pour pécher et une heure après découpe à l’arrière du bateau d’une belle bonite accommodée en sushi, sashimi et en aller et retour à la poêle, un vrai délice.









Nous avons été gâtés pour la dernière, que du vent de travers ou portant sans trop de houle et Tobago qui file comme une fusée. Petite frayeur 3 jours avant avec un anticyclone qui s’affaisse sur le golfe de Gascogne laissant la place à une dépression descendue d’Irlande qui nous poussera vite, grand surf « serein » du cata à 17.4 nœuds (record) dans une  houle de 3.5 à 4 mètres, les miles défilent.







Avant d’arriver c’est la tradition du message dans les bouteilles à la mer par chacun de nos mousses avec l’espoir d’une réponse.















Nous apercevons enfin Belle Ile, passage des Beniguets par 25 nœuds de vent  alors que c’est au moteur  et sans vent que nous avions laissé Houat à bâbord en partant le 28 septembre dernier .









Nous apercevons le chenal de la Trinité et les copains sur la grève.






Un zodiac vient aussi nous voir rempli d’amis 





 le ponton est plein à craquer.





Le contraste est saisissant pour nous qui venons de passer 9 jours en mer. Joli sentiment mêlé de voyage accompli, de joie de retrouvé tout le monde, épicé d’un peu de fatigue. C’est du bonheur …






Avant de refermer cette aventure une dernière vidéo prise par nos cinéastes en herbe dans une posture délicate, avec environ 800 litres d’eau dans la coque sous le vent. Je  ne rentrerai pas dans les explications techniques ou humaines de cet incident . 

Nous étions au beau milieu de notre étape entre les Etats Unis et les Bermudes, surement la plus difficile de notre périple. Ce qu’il faut en retenir c’est que nous l’avons gérer comme des chefs et que tout comme d’autres impondérables cela aura fait « grandir » petits et grands.


Merci à ceux qui nous ont donné un coup de main dans la préparation et la gestion de cette aventure et à tous ceux qui nous ont suivi  et encouragé par l’intermédiaire de ce blog.

 Et pour finir, je retiendrai la citation de Paolo Coelho :

 « Si vous pensez que l’aventure est dangereuse, essayez la routine … elle est mortelle »





10 juin 2013


Post du 10 06 2013


Déjà 10 jours que nous avons retrouvé la terre ferme.







Nous avons quitté Flores et ses fleurs














 fini les ballades entre cascades et lacs.






Avant de partir il ne faut pas couper à la tradition. En effet les murs du port, assez récents, ne sont pas encore remplis des dessins « porte bonheur » relatant le passage des bateaux.






Les enfants sont à la tâche et contents du résultat. 






Ils auront le droit à un nouveau dessin à Horta. 












L’étape suivante est le port d’Horta sur l’île de Faial.
















C’est le port historique des bateaux en transat retour. L’occasion de retrouver les bateaux rencontrés à Flores.










L’occasion aussi de découvrir le bar mythique des sports « chez Peter ». il a perdu depuis quelques années une partie de son intérêt pour les navigateurs car les fax météo ne sont plus nécessaires à la navigation, le téléphone est devenu satellite, la poste restante de moins en moins utilisée. Il reste toujours un lieu de convivialité maritime et le témoin de l’activité baleinière de l’île depuis 3 générations. 



  



Nous partageons une belle soirée autour des traditionnelles crêpes. Les biligs sont de sorties.





C’est l’occasion de découvrir le cratère de Pico, l’ile en face, qui sort de la brume dans un beau rayon de soleil.





Une grande partie des bateaux regardent de près les fichiers météo pour ce qui sera comme nous la dernière étape de notre périple.


Nous ne savons pas si nous faisons le retour en une seul ou 2 étapes avec un arrêt au environ de la Corogne si la météo n’est pas favorable à la traversée du golfe de Gascogne.


Nous embarquerons Estelle et Sam pour cette dernière étape.


Le départ d’Horta est prévu pour le mardi 11 juin et nous espérons mettre en 10 et 12 jours pour rejoindre la Trinité sur Mer.


























3 juin 2013


Post du 02 06 2013


Bienvenue aux Açores avec une transat de Demoiselles !!!


Après cette première partie de retour vers la France et cette étape vers les Bermudes au près dans du vent, nous aspirions à une deuxième tranche plus « moelleuse ».

Décision prise avant le départ de privilégier le confort d’une route empruntant la route directe voire un peu plus sud en évitant le gros des dépressions passant plus nord.






Dernier moment pour les enfants avec leurs copains du bateau «la route des Mouettes » qui restent en attente d’un pilote automatique avant de partir. 







Dernier regard avec Stéphane, Skipper d’un autre bateau en stand by, sur les fichiers météo. La fenêtre n’est pas très grande et ne semble pas offrir de condition optimale pour les prochains jours. Nous sommes vendredi et elles seraient plus propices pour un départ à partir de mardi prochain. Trop long pour nous, nous décidons de lever le camp ce midi.






Nous quittons nos amis en souhaitant les revoir à Flores aux Açores.








Dernière photos de Saint Georges et de sa passe d’entrée qui n’est effectivement pas très large et plus facile à emprunter de jour. 









Nous remontons tout de suite au nord pour contourner une zone anticyclonique qui barre la route directe. Le lendemain midi nous touchons la bascule de vent attendue et partons pour une grande glissade de 3 jours avec un vent légèrement plus soutenu que prévu et surtout très peu de houle. Le bateau avance bien dans ces  conditions. 

Le soleil est au rendez-vous mais les températures un peu fraîches. Pourvu que ça dure !!!






Tout le monde s’occupe comme il peut. Les enfants avec les jeux de société, ipod, livres et un peu de CNED. 









Soazig à la cambuse fait des prouesses pour ne faire et refaire des pâtes, des pâtes et des pâtes. Elle alterne les produits frais et les réserves qu’il faut liquider avant notre arrivée en France.  Pour rythmer nos 15 jours, le dimanche c’est croissants au four, appréciés de tout l’équipage.










De mon côté, j’analyse les fichiers météo et essaye d'enchainer les différents systèmes météo pour que nous ayons des conditions confortables.
Justement le deuxième système qui nous rattrape est une dépression qui nous traverse. Nous restons le plus sud possible et pendant 48H00 nous filons au portant avec le plus beau surf depuis le départ : 14,2 nœuds !!!


Ensuite nous nous faisons enfermer à l’avant d’un anticyclone pendant 2 jours avant de remonter prendre une bascule de vent qui passera du sud est au sud et nous déposera sur Flores.






Le spectacle extérieur est assez monotone et seulement ponctué par l’apparition d’oiseaux de mer dont certains nous suivront pendant plus de 5 jours. Plus apprécié de l’équipage, les dauphins nous rendrons souvent visite plus particulièrement aux levés et couchers de soleil. Des cachalots feront aussi leurs apparitions.  













Au grand regret de Soazig, nous ne croiserons en tout et pour tout que 3 cargos et 2 voiliers.













Pendant la transat nous fêterons 3 anniversaires, celui du capitaine et des 2 mousses. Le far breton se transformera en crêpes- blinis, ce dernier n’appréciant que moyennent de par sa liquidité son passage au four incompatible avec la houle. Nous réussirons tout de même à y poser les bougies. 







Les 3 derniers jours sont forcément les plus longs et cette bascule de vent au sud est assez instable au niveau du vent autant en force qu’en direction ce qui nous oblige à des réglages très réguliers.

Le 31 mai à midi, ça y est nous apercevons Flores sous sa couverture nuageuse. Nous ferons notre entrée de port comme à l’habitude de nuit. Il n’est pas très grand et il y a déjà beaucoup de bateau. Nous verrons cela demain et nous couchons dans un lit qui ne bouge plus vers 4H00 du matin.

Notre première journée est consacrée au nettoyage du bateau.







Dès le dimanche, nous louons une voiture pour entreprendre la visite de cette île très verte percée de nombreuses cascades. 












Éléonore et ses frères ont déjà écumé les pontons et les enfants présents sont déjà des copains au bout de 24H00.




Nous prévoyons de reprendre la mer Mercredi vers Horta, distante d’environ une journée  de navigation car la météo n’annonce pas de vent pour les jours suivant














15 mai 2013


Post du 15 05 2013


Bienvenue aux Bermudes et ça fait du bien !!!


C’est surement l’étape qui nous a le plus marqué depuis notre départ. Nous sommes partis dans une toute petite fenêtre météo et avons quitté très rapidement le courant du Golf Stream dans de bonne condition avec un vent de sud en passant la dernière écluse qui  sépare l’inlet de l’océan.













 La nuit suivante un orage qui est venu chambouler le vent en force et direction balayant nos prévisions. La deuxième journée s’est déroulée sans vent, sans houle au moteur sur une route proche de la route directe.












 




Les enfants en profitent pour s’adonner à leur activité habituelle.



 Nous avons opté pour cette route voir celle plus au sud pour éviter les dépressions annoncées descendant du nord-ouest.
La suite sera beaucoup plus difficile car nous aurons un vent d’est qui nous oblige à zigzaguer au près dans des conditions de houle entre 2 et 3 mètres rendant la vie à bord inconfortable.












Nous avons la visite d’un oiseau qui fait une escale dans le haut des placards de la cuisine. Il est tellement fatigué qu’il accepte de se faire nourrir à la main. Il passera la moitié de la journée à faire des allers et retours avec le bateau.













Nous arrivons enfin à Saint Georges aux Bermudes grâce à cette bascule de vent au Sud est, attendue depuis 3 jours, que nous ne toucherons que 24H00 avant notre arrivée. Ce qui est quelque part rassurant c’est que tous les bateaux rencontrés à l’arrivée nous parlerons de cette fameuse bascule qu’ils ont eux aussi attendu.


Comme à chaque fois, c’est une arrivée de nuit à 4H00 du matin dans une passe d’entrée assez peu large mais nous commençons à avoir l’habitude. Les douanes et l’immigration sont ouvertes, nous en profitons pour remplir les quelques papiers d’entrée avant d’aller nous coucher. Nous nous regardons avec Soazig, les lignes bougent sous notre stylo, sans doute un reste de la houle que nous a accompagnée pendant 10 jours avec beaucoup de fatigue. Dernier moment de concentration…






La nuit est courte, puisqu’à 7H30 nous devons gérer une place de port. Rien, les bateaux de l’ ARC ( course groupé de retour vers la France) débarquent dans quelques jours et ils ont réservés les quelques places dans les 2 ports existants.









                                        



Nous trouvons à nous amarrer sur un dock.






 Commence une semaine faite de remise en état du bateau, nettoyage, séchage, avitaillement, bricolage, CNED… 












Nous sommes agréablement surpris par cette ile très sympathique. Saint Georges est un petit bourg où tout le monde se connait et où la venue de bateaux vient rompre la monotonie habituelle. La population y est très accueillante. Le seul hic est le niveau de vie. Les Bermudes connaissent le revenu par habitants le plus élevé au monde et les prix suivent la tendance !!! Boston est à 2H00 d’avion et les locaux se plaignent de cette proximité américaine qui a fait grimper l’ensemble des prix depuis 20 ans. 













Nous rejoignons en bus la capitale Hamilton  pour y faire une ballade dans cette ville colorée.
















                                         



Les enfants se sont fait des copains et après le CNED matinal, les séances de pêches, de skate, de jeux et de ballades avec Yvon, Matisse et Jeanne vont bon train. Nous nous promenons aux alentours avec Agnès et Bertrand et profitons d’une petite crique abritée.



                                                





De notre côté, on en profite pour découvrir l’île en rechaussant nos chaussures de footing. Nous découvrons cette jolie côte bordée de maisons colorés.


Le bateau retrouve son aspect habituel et tous les navires environnants  regardent de près les fichiers météo avec pour objectif de rejoindre les Açores dans les meilleurs délais et dans les meilleures conditions.